Et toi t’as déjà couru un Marathon?

Je sais, la publication de ce second article s’est fait attendre…pas que des centaines de personnes affolées m’aient écrit pour me dire « quand est-ce qu’il sort??? », mais bon, il y en a eu quelques unes quand même, et ça fait plaisir! hihihi

Mais oui, ce fut un peu long pour deux raisons. La première est qu’ouvrir un blog ça prend du temps de dingue! et que parfois le temps nous manque quand on travaille (ça m’arrive un peu) et qu’on profite de la vie et de sa douceur (ça m’arrive beaucoup).

Seconde raison, je voulais un sujet plus personnel qui vous ouvre une petite porte sur qui je suis. La course à pied est un sujet qui me tenait à coeur d’aborder dans ce blog et je pense que ce ne sera pas la dernière fois. 🙂

Pour moi la course à pied a toujours fait partie de ma vie. Dans un premier temps, en tant que spectatrice avec mon papa qui partait courir des marathons ou autres courses de régions ou de villes, et je peux vous dire que ce n’était pas la même chose! Moins de publicités, moins de mondes, moins d’engouements. Mais l’ambiance était déjà bien présente! On a eu la chance de voir l’évolution en participant nous même aux courses pour les enfants! Et déjà tu te dis que se dépasser c’est pas mal quand même!

Mais si la course à pied fait partie de ma vie depuis longtemps, elle a pris la place qu’elle occupe actuellement, que depuis quelques années seulement. A une période de ma vie, j’ai eu besoin d’évacuer des échecs, d’évacuer le fait que la vie qu’on se crée à 20 ans n’est pas celle que l’on vit à 25!  Alors tu prends tes baskets et tu pars, tu penses, beaucoup, tu rumines, parfois, tu trouves des solutions, de temps en temps, mais ce qui est sûr c’est qu’après tu te sens mieux!

Mais attention, ce sport est particulier, il fait parti de ceux où ton adversaire au quotidien c’est toi même, ou ton « partner in crime » inconditionnel, c’est toi même. Il faut aimer être seul, parce que oui tu peux toujours trouver quelqu’un pour t’accompagner , surtout avec les groupes sociaux qu’ont développés les marques sportives ou autres sites communautaires, mais parfois tu n’as personne et celle qui peut te motiver c’est seulement toi. Certaines personnes ne sont pas faites pour ça, le côté « répétitif », endurance ou solitaire, ne leur convient pas, pour d’autres, lorsque les premiers kilomètres sont faits alors les ennuis commencent!

Je fais donc partie de cette seconde catégorie! J’ai commencé par aller courir le dimanche dans mon quartier, quelques kilomètres en me disant que mes fesses me remercieraient! Grave erreur, elles se moquent toujours de moi ces bougresses ! Puis un jour une amie m’a suggéré de faire une course avec elle, la course Nike Woman. PIQUÉE! voilà ce que j’étais à l’arrivée. La préparation de folie qu’organisait Nike, l’ambiance d’avant départ, la courses, l’arrivée pleine d’émotion et de fierté…. c’est beau hein ? et tout ça est vrai, mais ce qui m’a vraiment donné envie de recommencer? c’est ce chrono de merde!

Parce que bon faut être honnête: je cours pour le plaisir avant tout et le jour où je n’ai plus de plaisir j’arrête! mais merde quand t’as 25 piges et que tu tiens la forme, t’as envie de faire un temps correcte enfin carrément chan-mé même! J’ai donc pris mon ordi, je me suis inscrite à une nouvelle course de 10km qui avait lieu 4 mois plus tard, j’ai téléchargé une application qui possède des entrainements prédéfinis et op c’était parti KIM la naze VS KIM la conquérante. La course est arrivée et j’ai explosé l’objectif qui était fixé, et là un monstre était né, je ne pouvais plus m’arrêter. Non je plaisante, je suis allée dormir direct avant de penser à devenir une machine en carton.

Je vous passe le récit des quelques 10km, 21km, que j’ai effectué durant les 3 ans qui ont suivi… pour arriver à mon Everest à moi, le marathon de PARIS. Je vous l’ai dit la course à pied c’est une bataille contre soi même, et c’est ton chrono à toi qui compte… enfin la petite meuf que tu suis sur instagram tu peux aussi regarder son chrono on t’en voudra pas! Mais oui, généralement tu sais depuis longtemps que tu ne seras pas celle qui déchirera le ruban, pour ma part j’ai essayé mais ils ont pas voulu de moi dans ce rôle! Donc tu te bas toujours contre ton chrono d’avant avec toujours du plaisir.

J’ai décidé finalement de m’inscrire au marathon dans le secret le plus total, déjà parce que je ne voulais pas de pression et surtout si jamais j’y renonçais personne ne le saurait mouhahahaha! Mais finalement le 3 janvier 2016 j’ai commencé l’entrainement, j’en ai chié, j’ai râlé mais lorsque j’ai pris le départ je chialé comme je sais le faire tellement l’émotion était présente. J’ai fini dans la douleur mais je l’ai fait, moi l’outsider de la famille, l’ancienne rondouillette, je l’avais fait ! Le running m’avait servi de micro thérapie (oui mes névroses sont bien trop profondes) sur quelques points et j’étais arrivée au bout ! 42,195 putain de kilomètres ! Ma cousine d’amour m’a accompagnée et elle a compris sa douleur! La fille bavarde, toujours à faire une blague pourrie, sourire aux lèvres…. portée disparue à partir du kilomètre 28! Dans ma tête c’était le feu, fatigue musculaire, un peu de lassitude, peur de l’échec, et d’un coup, je repense à tous les efforts, les kilomètres dans le froid, la pluie, la neige, les pauses déjeuner, les réveils difficiles et tous ces gens que tu veux rendre fières, parce que si tu te bats contre toi même, t’es quand même contente que les gens autours de toi soient fières de ce que tu accomplis!

Les blogueuses/bloggers running ont aidé les gens à s’y mettre, à être fière de ce qu’ils entreprenaient. Je n’ai pas la prétentions de me mettre à leur niveau mais je le dis, si une petite meuf comme moi a réussi à courir 42000 mètres sans s’arrêter…FAUX… il y a eu l’arrêt pipi au 37ème kilomètre, faut quand même être précis, alors tout le monde peut le faire. J’admire les personnes qui du jour au lendemain s’y mettent, soit perdent énormément de kilos, ou grandissent intérieurement, se sentent mieux avec leur corps, leur esprit, avec eux mêmes tout simplement. Quelques soit la discipline on est tous en quête du bien être avec soi-même. Le principal est de trouver qu’est ce qui nous fait du bien!

Aujourd’hui je sors tout juste de blessure et j’ai pu voir ce que le sport et la course à pied avaient comme pouvoir sur moi!!! A part les calories vident (pour ne pas citer l’alcool ou les pâtisseries) qui s’accumulent et qui ne s’évaporent plus, l’absence des fameuses hormones, dopamines, endorphines, noradrénalines se fait vite ressentir et on se sent un peu moins bien!

Je vais essayer de vous emmener ces prochains mois dans l’ambiance de mes sorties, vers la reconquête d’une allure correcte et de bonnes sensations pour enfin envisager une nouvelle course. La prochaine étape? Des semelles ! car ma physionomie, et oui un peu bancale la fille, ne me permet plus de courir sans ! j’en profiterai pour parler du débutant et des premiers kilomètres.

J’espère que cet article façon séance de psy vous aura plus, un peu long quand même, et que certains prendront les baskets un peu plus souvent, ou toute autre chose leur permettant de kiffer la vie! (outre la pinte de bière ou autres douceurs gastronomiques bien sûr)! Pour l’heure on se revoit au prochain kilomètre!

Kiss kiss Bang bang!💋

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