4 jours en van sur l’île de la Réunion

La route des Sables

ENGLISH VERSION:

Allez un petit retour en arrière ! J’ai envie de commencer mes articles sur l’île de la Réunion par mon petit road trip en van. Lorsqu’on reprend mon premier article (Reunion Island) on peut se dire, pourquoi faire un road trip en van sur une île aussi petite ? De plus lorsqu’on connait l’offre au niveau des auberges et lieux de bivouac, le van n’est pas le mode premier auquel on pense.

Mais j’étais toujours un peu à l’australienne. Je venais de finir mes trois premiers mois ici, à bosser en tant que serveuse et je n’avais pas encore vraiment commencer mon exploration. et puis disons le, vivre en van c’est quand même chouette! Enfin la Kim d’aujourd’hui, vous dira que dormir dans un hamac c’est quand même trop cool aussi!

Deux potes avec qui je vivais été partants pour une petite aventure en van et cela m’arrangeait car une location de van c’est pas donné quand tu es seule. (Cette parenthèse est rajouté post publication mais l’un d’entre eux a été déçu…donc Maeb sois content je te cite ici haha et Flav notre grand Ado!!) Ils étaient libres aux dates prévues dans ma petite tête. C’était donc parti pour préparer ce road trip. J’avais déjà une idée de ce que je voulais faire et un vrai but : quitter l’ouest de l’île où je vivais.

Première étape : le choix du van !

Vous pouvez trouver plusieurs agences de locations, il suffit de taper dans un moteur de recherche « location de van » et vous tomberez sur les principales agences et site de particulier. Pour les connaisseurs Blacksheep se trouve sur l’île. Ils proposent des offres pas mal mais un peu plus chères que d’autres. Pour notre part nous nous sommes orientés vers runavan (rwww.unavan.re). Vous pouvez trouver sur leur site plusieurs gammes de van et plusieurs « pack ». Bien évidemment comme toute location il faut faire attention à ce qui est compris dans le prix de base. Il y a toujours des packs pour rajouter des ustensiles ou gadgets. Il faudra payer tout surplus. Il est important de savoir à l’avance quels sont vos réels besoins. Par exemple, un adaptateur USB pour la recharge des téléphones peut être une bonne idée pour ne pas user les batteries quand vous partez en autonomie complète. Les sites sont quand même bien faits et vous pouvez bien suivre le budget à mettre en plus en fonction de la sélection. Suivant les sites il faudra compter l’assurance à part et pour un van cela peut revenir plus cher.

L’île est très bien faite pour les bivouacs. Vous trouverez pleins de spots équipés de toilettes et de barbecues.  Des guides existent d’ailleurs pour vous expliquer où se trouve le spot, par quel moyen on peut y accéder et quels sont les équipements des lieux. Le guide fourni à la location était : La Réunion Pique-niques et campings » de chez Austral Edition (ne voulant favoriser aucun site je vous laisse chercher sur le net). Très pratique ! Ils ont rajouté un petit sigle pour les van ! Car beaucoup de bivouac sont accessibles pour les tentes, hamacs mais pas pour les van. Il y a même une partie sur les bivouacs plus « sauvages » autorisés. 

Nous avons choisi notre VW T4 California, il était trop beau !

On a défini nos points de chute. Je voulais absolument profiter de ces quelques jours pour aller au volcan, le Piton de la fournaise! On a donc prévu un trajet à peu près comme ça :

Notre Trajet en Van

Nous avons donc roulé jusqu’à Saint-Pierre dans le sud, pour faire quelques courses.

Puis nous sommes montés.Le van c’est cool, ça l’est moins avec des virages et de la montée. Le passage entre la première et la deuxième vitesse en permanence ça fatigue ! Mais le spectacle qui se dessinait en valait la peine. Sur les hauts nous étions sur une journée ensoleillée avec une mare de nuage.

Puis nous y voilà, la pleine des sables. Endroit presque lunaire. Un immense dessert de pierre volcanique. Matin, midi ou soir, cet endroit est à couper le souffle.

Arrivés sur le parking du Pas de Bellecombe nous avons posé le van pour aller voir la vue sur le cratère, et admirer le couché de soleil. Pour connaitre un peu mieux maintenant, même s’il est plus éloigné du départ de la randonnée pour ceux qui veulent bivouaquer avec van ou tente, se diriger vers le parking foc foc peut donner quelque chose plus sauvage, avec un coucher de soleil encore plus beau.

Nous avons eu la chance d’avoir une nuit étoilée, une lune pleine et rouge. Encore un moment magique, malgré le froid.

Notre première soirée dans le van. Je vous ai dit qu’il faisait froid ? et bien quand tu dors dans un van avec un toit  se transformant en lit, via un système de tente je peux vous dire que tu ressens le froid vraiment bien. Il faut donc prendre ça en considération lorsqu’on loue un van sur cette île. Si dans les bas le froid ne vous gênera surement pas, les hauts de cette île givrent souvent lors de l’hiver austral et lorsque vient le soir sur les hauteurs du volcan il fait très froid ! (même si nous étions en été je dois l’avouer). 

La nuit fut courte. Nous avons été réveillés également par les personnes venues vers 2-3 heures du matin pour gravir le cratère de nuit et ainsi voir le lever du soleil d’en haut. l’un d’entre nous n’a pas réellement dormi et à pu voir l’aube apparaitre dès 4 heures du matin.

Bref avec cette nuit un peu spéciale nous étions debout à l’heure pour admirer le lever du soleil ! Quel lever de soleil… peut être mon préféré ! Vous pourrez voir plus tard celui du piton des neiges. C’était aussi quelque chose mais du coup, j’ai une préférence pour la fournaise. 

Ce doux moment passé, il était temps de gravir tout ça. Lorsque vous commencez la randonnée, il faut déjà compter la descente dans l’enclos, via de jolies marches…qui faudra remonter au retour !

Vu que j’aime les défis, Je me tords la cheville à peine commencé. Une petite douleur qui ne me lâchera pas mais sans être trop gênante. 

La première partie est plutôt plate, ces étendues de laves séchées c’est toujours impressionnant quand même. On appelle ça du graton. Attention nos amis les chiens sont très sensibles, ça peut leur couper les coussinets !

L’enclos du Piton de la Fournaise

Puis vient la montée du cratère Dolomieu ! Celui dont je vous ai parlé dans mon premier article « Let’s go on Reunion Island! ».

Nous avons eu la chance d’avoir un temps magnifique, on pouvait admirer un ciel bleu et une mer de nuage. 

Il faut faire attention où l’on marche car le graton n’est pas une surface lisse et pratique. De plus, le chemin n’est pas intuitif. On tourne autour du cratère en le montant. C’est pour ça qu’il y a de petites marques blanches pour aider à nous guider jusqu’en haut. Il est encore tôt pour nous mais on croise déjà des gens qui redescendent, et oui c’est l’autre rigolo qui nous a réveillé à 2h du mat’ sur le parking. Ils ont dû regarder le lever de soleil d’en haut et sont donc sur le retour. Je ne vous cache pas que ça pourrait être un petit plaisir de le refaire dans cette option.

Je me dois de vous dire que comme dans beaucoup d’endroits, les gens ont du mal à respecter la nature. Pour un trajet comme ça, c’est un avantage, vous n’avez qu’à suivre les mouchoir jusqu’en haut… mais pour un site comme celui-là, c’est également triste. Je ne le dirais jamais assez mais bordel, est-ce qu’on vient jeter des trucs dans vos jardins ? Et je ne pense pas être extrémiste en disant que jeter des déchets sur la voie publique ou dans la nature c’est vraiment pas normal. 

Bref, on arrive en haut. La vue est magnifique. Ce cratère est gigantesque. Après un petit grignotage et des photos, of course, on redescend.

Cratère Dolomieu

Étant partie avec deux énervés, je me suis vite retrouvée toute seule dans cette descente. Il faut dire que j’ai tendance à parler aux gens, du coup ça ralenti le rythme. 

Il a fait chaud. Il n’était que 9h du matin mais ça cognait pas mal. J’ai croisé un régiment de militaire qui montait, équipé comme jamais. J’aurais pas voulu être à leur place. J’avais eu les garçons au téléphone, et ils m’avaient laissée une bouteille d’eau au niveau des marches, car oui ils m’avaient abandonnée (toujours y aller fort sur le drama) sans eau ni crème solaire, en mode venez comme vous êtes.  Finalement j’ai survécu, trouvé ma bouteille et fini cet aller/retour comme une grande. 

Petits conseils pour la randonnée du cratère:

  • Partir tôt. Vous aurez plus de chance d’avoir beau temps (la brume se lève souvent en milieu de matinée), et moins chaud si jamais vous avez la chance d’avoir un beau temps. N’oubliez pas vous êtes sur un volcan, donc sur de la lave et il n’y a rien pour se mettre à l’ombre.
  • Partez donc avec de l’eau et de la crème solaire. Mais aussi de quoi vous couvrir au cas où. La totale du randonneur quoi ! Mais pas besoin de se surcharger.
  • Bon officiellement il est inscrit 5 heures pour l’aller/retour. Nous avons mis beaucoup moins. Cela dépend vraiment de votre « niveau ». J’ai pu voir des personnes de 70 ans+ le faire comme des enfants.
  • Attention, suivant la météo éviter d’être seul(e). Il n’est pas si rare d’entendre qu’une personne a disparu. Le temps est traitre et l’endroit un peu hostile. Il est facile de perdre le sens de l’orientation lorsque le temps est brumeux.

D’ailleurs comme toutes les randonnées sur l’île il existe un site et une application : randopitons.re vous y trouverez toutes les informations utiles pour chaque randonnée et des commentaires à jour pour connaître l’état réel du sentier. 

On enlève les chaussures, on prend une petite collation et direction le sud sauvage ! Cette partie de l’île est ma favorite. Je ne la connaissais pas encore comme maintenant et déjà j’étais sous le charme!

On s’est arrêté à Bassin Bleu pour un petit barbecue et moment baignade tranquille. C’était vraiment sympa. Ce bassin est entre l’océan et une source d’eau douce. Si vous buvez la tasse cela sera donc bien moins salée. Enfin, au moment où j’écris cet article, il a été fermé car l’eau ne serait pas au top.

Bassin Bleu, Saint-Benoit

Puis nous avons pris la route jusqu’à Anse des cascades. Ce lieu est juste magique. Au bord de l’eau, formant comme une petite crique de pêcheurs. Un chemin avec des murs de cascades et au milieu de tout ça un jardin de palmier, une beauté. Vous pouvez y trouver un restaurant et un snack. Attention juste aux horaires. 

Nous avons posé le van ici et profité de la soiré beaucoup plus douce qu’en haut du volcan. 

Je ne vous cache pas que nous nous sommes endormis comme des bébés après quelques (nombreux) verres de rhum. 

Le jour 3 a été chill. Nous nous sommes levés dans ce lieu de dingue pour prendre une douche sous une des cascades. C’était un chouette moment ! Le lieu est équipé de toilettes/lavabos ! Merci les lieux touristiques ! Ce qui fut bien sympa pour la toilette du matin après 48h de road trip.

Petit conseil pour Anse des cascades:

  • Il peut y avoir du monde donc bien choisir son moment. 
  • Bivouac possible en tente, hamac et van. 
  • Attention, les Sanitaires ferment en fin d’après-midi et toute la nuit.
  • Ne comptez pas sur le snack pour boire votre café. Ils n’ouvre pas si tôt. 

On a repris la route bien revigorés…enfin un d’entre nous était encore dans le mal.

Après avoir bien profité nous sommes repartis. Nous avions un peu de route jusqu’à notre point final, Takamaka. S’il y a bien quelque chose qu’on attendait c’était ça. Takamaka n’est pas réellement considéré comme un cirque mais le point de vue est magnifique. C’est là où la centrale hydroélectrique a été construit. Il y a un tunnel creusé à environ 300 mètres de profondeur sur environ 800 mètres de long. Cette centrale a demandé beaucoup de travail mais elle permet d’apporter l’électricité à plus de 35 000 foyers. 

Cette région de l’île n’est pas la plus ensoleillée et nous avons passé le reste de la journée à notre point de bivouac à faire la sieste et du feu pour se réchauffer. Nous avions une randonnée longue et périlleuse le lendemain donc on l’a joué assez sérieux ce soir-là. Repas, rigolade et dodo. 

Pour le jour 4, le dernier du roadtrip, nous nous sommes levés à l’aube avec un temps plutôt clément, et une vue sur Takamaka magnifique. Petit déjeuner léger, puis on s’installe pour reprendre la route. On était à 5 min du point de départ en van.  

Et là…le van qui ne démarre pas. Non,non ce n’est pas une blague. Nous avons eu la chance d’avoir une bande de mecs costauds (désolée mais oui dans ces cas-là l’homme musclé est plus utile.) Ils nous ont donc aidé à pousser le van. L’objectif ? retourner sur la route partir en descente et espérer que ce ne soit que la batterie. Mais je vous le dis on en doutait. Nous avions raison. Nous étions donc au bord d’une route entre deux virages, à 7h30 du matin avec un van qui ne démarrait plus. Je peux vous dire que j’ai eu un petit fou rire nerveux. Pour ceux qui connaissent mes aventures, il m’est arrivée une expérience similaire lors d’une road trip dans la région de Melbourne.

Il fallait qu’on attende que l’agence de location ouvre, puis il a fallu attendre que l’assurance ouvre également. N’ayant rien à faire autre qu’attendre, nous avons mis de la musique et fait passer le temps comme on le pouvait. Après plusieurs coups de téléphone et 3h30 d’attente, le dépanneur est arrivé. 11h30. Voilà. On a bien ri. Il ne pouvait prendre que deux personnes, j’ai été planquée dans le van à l’arrière sur la remorque. On est arrivé chez le loueur après avoir fait le tour de l’île et pour ma part une petite sieste.

Nous avons eu le remboursement de la dernière journée, ce qui parait normal. Enfin pour moi du moins. Mais c’est tout. N’ayant pas pu faire le plein avant de le rendre, ils n’ont pas oublié de nous retirer la consommation qu’on avait eu durant les jours où le van fonctionnait. Peut-être qu’un geste sur ce point-là n’aurait pas été de trop. On a eu quand même un problème de l’objet qui était loué et on à eu une attente assez longue. De plus, nous avons appris après coup que l’assistance avait des horaires limités (pas de 24/7 ici), on a donc dû attendre et nous avions plus l’impression de les embêter qu’autre chose.

Mais dans l’ensemble je ne peux pas dire « non, n’y allait pas », car l’ensemble de la prestation était quand même correct. Ah oui, comme pour toute location, n’oubliez pas qu’une caution vous sera demandée ! Pour nous il s’agissait d’une emprunt bancaire, non débitée, de 2 500 euros…Il faut les avoir sur son compte. 

Vous l’aurez compris il n’y a donc pas eu de randonnée à Takamaka ce jour-là. Mais nos souvenirs n’en ne sont pas moins au top et cette petite aventure m’a donné envie d’explorer l’île, ce que j’ai continué à faire régulièrement depuis. Il faudra donc suivre ça en lisant mes prochains articles!

J’espère que cette aventure vous aura plu et en attendant le prochain article je vous dis portez-vous bien !

Kiss kiss bang bang 💋

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