Il était un fois, des montagnes et le Lesotho

Alors voilà, Foued, mon pied et moi nous sommes repartis pour une nouvelle étape ! Si Durban nous a apporté notre lot d’émotions, je peux vous dire que celle qui arrive ne va laisser personne indifférent… Nous nous rendons dans le Drakensberg et continuerons notre route pour faire escale au Lesotho. Ce pays enclavé dans l’Afrique du Sud sera riche de sa beauté et de son authenticité. Nous aurons comme à notre habitude quelques surprises, bonnes et mauvaises mais encore une fois les souvenirs resteront. Ce que je peux vous dire c’est que Fouedix, après la danse Zulu a testé une nouvelle activité.

Comme à chaque étape de ce voyage, vous pouvez admirer la carte illustrée by Maud qui vous donne des indices sur ce voyage incroyable!

Vous êtes prêts? Alors bienvenus…

Le Drakensberg, entre frustration et émerveillement

Première étape, Sani Pass

Comme d’habitude, une longue journée de voiture nous attend. Nous avons l’habitude avec ce pays où les distances sont très grandes entre deux points d’intérêts. Le Drakensberg est connu pour être la chaine de montagne à ne pas manquer. Elle entoure le Lesotho et permet quelques points d’approche. 

Je vous rappelle que j’ai un pied qui n’est pas au top de sa forme (Go ici si tu n’as pas lu l’article sur mes péripéties à Durban) et donc Foued conduit. Nous devons nous rendre à Sani Pass lodge. Nous avons choisi un petit lodge/auberge à l’entrée de la zone du Drakensberg. Il y a des lodges hauts de gamme également mais je ne regrette en rien ce petit coin de paradis.

Nous passons faire des courses comme d’habitude puis nous nous rendons au lodge. Il m’arrive une mésaventure… lors d’un retrait d’argent! J’ai cru que la transaction n’avait pas été faite, et je suis partie. En réalité, la transaction avait bien été faite. Je suis donc partie sans mes 80€… J’ai eu du mal à m’en remettre. Mais bon je me dis que le monsieur derrière moi a dû en faire bon usage.

Sani Lodge Backpackers, un choix sur

Les paysages commencent déjà à nous donner le sourire.  Nous rentrons dans la propriété et nous trouvons un joli petit domaine, comprenant une piscine (un peu fraiche pour la saison), un bâtiment en pierre pour les chambres qui semblent plus mignonnes les unes que les autres. Une petite salle de bain simple mais propre y est attenante. Il y a également une salle commune avec une cuisine, de grandes tables conviviales, des canapés et fauteuils confortables autours d’une charmante cheminé. Vous l’aurez compris, un endroit fort sympathique.

Sani Lodge Backpackers, along Sani Pass road Mkhomazi Wilderness area Southern Drakensberg KZN Sani Pass Mkhomazi Wilderness area, Himeville, 3257, Afrique du Sud.

Personne n’est là pour nous accueillir donc nous décidons d’aller nous promener en voiture.  Nous nous rendons jusqu’au panneau tant attendu « seuls les 4×4 sont autorisés ». Car oui de l’autre côté se trouve la route pour monter en haut du Sani Pass, l’un des cols les plus haut d’Afrique du Sud. Cette route est connue pour ne pas être facile d’accès. Nous prenons des photos et admirons la vue qui est déjà magnifique. 

De retour au lodge, nous prenons place dans notre chambre parfaite pour cette nuit, et nous en profitons pour aborder le sujet qui fâche. Quid de la randonnée ? Parce que oui, en venant ici nous avions l’idée de faire la super rando au sommet du Sani Pass et boire une bière au bar le plus haut d’Afrique du Sud. Mais vous vous doutez que ma petite cascade de Durban a changé un peu les plans. Même si je ne suis pas dans un plâtre, j’ai la cheville gonflée et douloureuse. Je ne peux pas vraiment partir des heures sur une des plus grosses randonnées.

On décide de booker pour Foued pour le lendemain matin, à l’aube. Je resterai au lodge sagement. Je peux vous dire qu’au fond de moi j’en avais gros sur la patate… (expression datant de 1812 environ haha). Mais bon quand on sait que mon pied était en réalité cassé, j’ai bien fait de ne rien pas forcer. 

La fin de journée se passe tranquillement, sieste, repas et soirée au coin du feu. Il y a beaucoup de voyageurs et c’est agréable de faire quelques connaissances sur notre route. 

Foued est parti à l’aube, et je peux vous dire qu’il passera une journée dingue ! Ce qui est raconté sur la route pour monter là-haut est vrai. Seuls les gros 4×4 pourront y arriver et il est conseillé d’avoir un guide. 

Petite info, du côté de la frontière du Lesotho, la route a été refaite (merci les investisseur chinois), elle est plus simple d’accès. 

La rando était belle mais il me confirme que ça aurait été bof pour mon pied. Le guide lui racontera pleins d’histoires de vie. 

Moi ? Je suis restée sagement au lodge à m’occuper des photos, du blog et de mes petites affaires.

Foued rentrera vers 16h. Comme nous avons un timing (Nous avons déjà pris un peu de retard), nous décidons de partir directement dans le nord du Drakensberg. Il nous faudra 4h de route. 

Deuxième étape, Le nord du Drakensberg

Le risque d’une randonnée et la beauté de L’amphithéâtre

Il est 20 heures et il fait nuit quand nous arrivons dans notre lodge prêt de l’amphithéâtre. L’endroit semble encore une fois très sympa. Nous verrons demain car nous sommes fatigués. Nous allons prendre une petite bière et une salade avant de sombrer.

Au petit matin, on décide de profiter un peu de la journée en prolongeant notre séjour dans le lodge. Nous partons pour Tiger fall, une randonnée facile, sans trop de dénivelé. Ma cheville est maintenue dans un straps. Nous allons en prendre plein la vue ! Ça fait du bien de bouger un peu. Foued cavale comme à son habitude, moi je fais attention où je marche. La cheville semble tenir même si je ne suis pas rassurée.

En arrivant sur le parking, Foued mange une pomme. D’un coup je l’entends crier, puis, un babouin lui pique sa pomme et part la manger plus loin. J’en ris encore, rien que d’y penser. Celui qui me faisait un cours sur « comment se comporter face aux babouins » vient de se faire victimiser. Alors qu’on s’en va, je regarde ce petit voleur et je vois qu’il fait une sorte de geste obscène en notre direction ! Le non-respect jusqu’au bout ! 

Après ces émotions, direction, l’amphithéâtre. C’est une montagne en forme…D’amphithéâtre ! Il y a un petit lac pas loin et si vous êtes là au bon moment, avec un temps clair vous pouvez faire de jolies photos. 

Nous en avons pris plein la vue. 

Il est temps de rentrer au camp, on fera une fin d’après-midi bière et planification. Nous avons rencontré une Française qui a habité à la réunion ! L’histoire dira que c’est une pote d’une colocataire d’une de nos meilleures potes là-bas (ça va t’a suivi ?)

Après un bon repas fait par mes soins, nous partons nous coucher car demain nous avons une grosse journée.

Dernière étape, celle de la désillusion 

Pour aller à la randonné tant attendue, il faut contourner tout l’amphithéâtre et donc on se lève avant le soleil pour arriver le plus tôt possible, la randonnée est longue. On ne sait pas encore si je vais la faire, mais j’ai prévenu Fouedix qu’il pouvait la faire et que je l’attendrais. J’ai toujours un truc à faire sur l’ordi de toute façon. Mais voilà, en arrivant on se rend compte que pour faire les derniers kilomètres, contrairement à ce qu’on avait lu, il va falloir prendre une navette.

Le problème ? celle de 9h30 est pleine, et il faudrait attendre 11h30. Ça veut dire, attendre 2h, puis prendre la navette et commencer la rando vers midi. Concrètement ça va être chaud. Car après on doit reprendre la route et on en a pour quelques heures. 

Sur la route du Lesotho

Foued est tellement déçu, moi je m’étais déjà fait à l’idée que ça ne serait pas possible à cause de mon pied donc je m’en sors un peu mieux. Après de longues minutes de réflexion, on dit aurevoir à cet endroit mythique qu’on voulait tant voir d’en haut, et on reprend la voiture on s’arrête à Ladybrand, ce n’est pas une blague mais bel est bien le nom d’une ville. On y trouve un endroit pour manger et préparer la suite. C’est assez glauque. Ça prend énormément de temps. Bref on avait besoin de wifi donc ça ira pour ce qu’on a à faire.

Pour l’anecdote j’avais demandé deux croque-monsieur mais ils n’avaient pas assez de pain…il a fallu attendre que quelqu’un ramène du pain de mie du supermarché ! Et La viande de Foued était congelée…Bref vous voyez bien le repas de qualité que nous avons eu ! haha 

Après moulte réflexion nous partons pour le Lesotho et la ville de Malealea ! Il y a un lodge sympa nous aviserons. J’ai essayé de planifier Semonkong Lodge mais je n’arrive pas à les avoir et nous n’aurons pas de wifi là-bas… ça va être de l’impro total ! 

Le Lesotho, une découverte enchantée

Malealea, une première nuit paisible

17h, après une longue route dont la dernière partie est très « Gravel road » dans le style, nous arrivons au lodge. 

Petite anecdote qui marquera notre voyage au Lesotho, ce sont les enfants. Imaginez-les, nous voyant débarquer ici. Ils nous demandent en premier des bonbons. Puis un peu d’argent bien sûr. 

Dans le lodge, il n’y a que très peu de monde. Je pense que le après covid et la période presque hivernale jouent beaucoup. 

On s’installe dans une petite rondavelle typique, je suis fan. Des ânes et moutons en libertés nous accueillent également. 

Les gens sont d’une gentillesse. On nous prépare des burgers avec une petite bière. Le pain est vraiment excellent! Tu sens que l’endroit peut être vraiment dingue si tu viens y passer quelques jours en groupe. Mais notre plan à nous c’est d’aller à Semonkong. 

21h l’électricité est coupée ! Et oui on se plaint des potentielles pénuries d’électricité en France mais il faut savoir que dans certains pays c’est comme ça toute l’année. 

On va se coucher assez tôt du coup. Au réveille on a le droit à un petit déjeuner au top ! Et leur pain est juste incroyable. J’arrive à négocier d’utiliser l’ordinateur du lodge pour regarder si le prochain lodge m’a répondu. Il semblerait que oui, et qu’il y ait de la place. On part donc sans attendre. 

Semonkong ou l’enchantement totale

On nous avait prévenu, le Lesotho fait parti des pays où il y a beaucoup de route entre deux destinations. Mais quand je repense à la route que nous avons parcourue, ce n’est pas un souci. Des montagnes, des courbes, une belle route. Des hommes et jeunes hommes à dos ânes et chevaux, emmitouflés dans de grosses couvertures. Souvent ils te demandent de l’argent après t’avoir laissé prendre la photo.

La dernière partie de route arrivée à Semonkong est dépaysante. Le village est pauvre mais les gens semblent bien. Puis un peu de gravel road, nous avons l’habitude maintenant. 

Enfin le lodge. Une rivière, un pont, nous amènent à un ensemble de rondavelles et de bâtiments en pierre. 

Arrivés, ils ont bien eu nos mails et nous proposent une chambre double. On voulait un dortoir, question de budget mais finalement on se laisse emporter par le charme de la chambre. On ouvre la porte et l’on trouve deux lits, une cheminée, le tout dans une bâtisse faite de pierre. Chaque détaille y est très mignon. Jusqu’au sièges devant la cheminée. Nous avons du bois à disposition pour faire du feu. Ça nous coutera plus cher mais on se dit « one life » et ce n’est pas si cher quand on pense à l’occidentale. 

Nous allons prendre une bière, et un petit truc à manger pour Foued, car il est encore tôt, au restaurant du lodge. Puis nous allons nous poser. Slow life comme on dit. Nous essayons de faire du feu pour chauffer la pièce. C’est bizarrement compliqué. 

Bon j’ai un souci. Ça fait presque une semaine que je n’ai plus de shampoing. Oui oui…problème de fille. Et bien sûr nous sommes dans un pays où mes cheveux ne sont pas la norme. Donc dans la salle de bain nous trouvons du savon mais pas de shampoing. Foued n’en peut plus de moi. Partir avec une fille c’est ça aussi. Je vais à la réception pour voir s’ils ont quelque chose pour moi. Et là, encore une fois, la bienveillance me surprend. Le gérant appelle quelqu’un, qui appelle quelqu’un. Et en peu de temps j’ai un petit shampoing qui apparaît dans la chambre. Je veux payer, on me dit que non. Pour l’histoire je rendrais le shampoing au moment du départ. 

Mes cheveux propres, Fouedix et moi même, nous allons manger au restaurant. Il fait si froid. On se met devant la cheminée. Un homme, Paul, le gars de la sécurité, vient faire le feu, et nous lui demandons pour notre chambre. Encore une fois, la gentillesse incarnée, il ira avec Foued allumer le feu pour que nous ayons chaud en rentrant du restaurant.

Oui il faut savoir qu’on est en début d’hiver et qu’il fait 4°C le matin.

Nous mangeons si bien ! Et encore une fois, notre côté français nous rattrape, nous tombons amoureux…du pain. C’est un pain traditionnel du Lesotho et il en vaut le détour. 

Fun fact, dans la salle il y a deux françaises. Et c’est un couple. On rigole car dans un pays comme le Lesotho, deux femmes ensemble, on ne pense pas à un couple. Alors que Foued et moi quand nous avons demandé une chambre avec deux lits, ils étaient interloqués. Un homme et une femme qui voyagent ensemble sont forcément un couple. Deux femmes, forcément amies. Comme quoi il ne faut jamais se fier aux apparences.

Après avoir profité d’un moment devant le feu pour l’admirer, lire, écrire ou même regarder une série, nous partons nous coucher. Demain sera un grand jour. 

Une cascade, des chevaux et un mal de fesse

4­°C au réveil. Debout tôt. On va prendre le petit déjeuner, toujours aussi bon. On dépense de l’argent mais de façon plaisante. Nous avons un rendez-vous particulier. Si nous sommes à Semonkong c’est pour y voir une des plus grandes cascades d’Afrique du Sud (enfin du Lesotho mais d’Afrique du Sud quand même). Avec ma cheville nous ne voulons pas faire la randonnée. Nous avons donc booké une balade à cheval. Une première pour Foued. 

Albert nous demande combien de temps, on se dit que 3h c’est déjà pas mal. Il faut savoir qu’ici le cheval est un moyen de transport assez courant et que les chevaux sont communautaires. Après avoir payé et s’être équipés nous partons.

Ce fut un moment super. La balade nous amène dans des endroits superbes, On y croise des habitants reclus.

Puis nous arrivons à la cascade. Petite pause bien méritée. On marche, on prend quelques photos et nous posons quelques questions à notre guide. 

Puis nous repartons. Je demande si nous allons rester au pas. Foued à ce moment-là me déteste. Il faut savoir que c’est ça première fois à cheval. On trotte, puis on galope. C’est si bien, enfin pour moi. Foued je le sais, prend quand même un peu de plaisir. Sauf que nos chevaux ne sont pas toujours très coopératifs, et que celui de Foued a tendance à partir à droite. Le guide me demande plusieurs fois si ça va et je dis oui. Foued me fait remarquer que ça fait plus de 3h et que nous sommes loin du lodge. A un moment le guide me repose la question et je réponds que ça commence à fatiguer. Il me répond alors « c’est bon, c’est que c’est l’heure de rentrer ». On aurait pu continuer longtemps si j’avais répondu encore une fois que ça allait.

Nous rentrons donc, fatigués. On laisse un pourboire à Albert car ce jeune était vraiment adorable. 

Après un petit encas, on profite de l’après-midi pour chiller et préparer la suite. On passera une dernière soirée au restaurant. On y restera un peu car c’est le seul endroit où on capte le wifi. 

Nous partirons, pas trop tard le lendemain. Nous voulions faire un stop à …. Mais finalement ce n’est pas extraordinaire. Nous roulons donc jusqu’à … pour sortir du pays. Arrivés en ville, nous voyons des vendeuses de pains au bord de la route. On va se faire avoir, car le pain n’est pas aussi bon que celui des deux lodges.

On roulera jusqu’à Bloemfontein. Nous devions voir pour changer de voiture ou la prolonger mais finalement ça coûte trop cher. Nous avons réussi à la faire prolonger par téléphone au même prix journalier qu’à la réservation. Mais maintenant nous avons une deadline pour arriver à Cape town.

Bloemfontein, est une petite ville à l’ouest du Lesotho connue parce que le créateur du Seigneur des anneaux y est né. On nous vend un hôtel en son honneur dans les guides mais vraiment rien de fou. On s’arrête dans un bar. Il s’avère que c’est un bar à chicha complétement kitch. Notre Airbnb est top, on en profitera pour manger un repas cuisiné par nos soins pour une fois. 

Il nous faudra une bonne nuit de sommeil car demain nous partons pour Port Elisabeth, pour commencer notre ascension vers Cape Town. De nombreuses aventures nous y attendent. Et soyez au rendez-vous car c’est la dernière partie de ce road trip en Afrique du Sud.

En Attendant, je vous dis,

Kiss kiss Bang Bang 💋

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