La folle aventure de la vie en auberge

Plus de 5 mois sans article…blogueuse en carton que je suis ! J’ai des articles sur le Vietnam à écrire, et j’ai commencé mais j’avoue que j’ai du mal à exprimer tout ce que j’ai ressenti pendant ce voyage. Et je pense que ces articles seront peut être longs à arriver.

Arrivée à Mebourne après un mois en Asie j’ai eu besoin de me réadapter à la vie sédentaire dans une grande ville.  Pas facile après 5 mois à voyager dans des lieux sauvages et surtout sans travailler. Il m’a fallu trouver un travail et un lieu où je me sente bien. J’ai atterri dans une auberge dès le premier jour, mais j’avais l’envie de trouver une share housse avec ma propre chambre, et de la tranquillité. Donc c’était temporaire…enfin c’est ce que je croyais! Et oui, j’ai trouvé une Auberge pas comme les autres.

La vie de backpacker passe forcément un temps par les auberges. Un soir, une semaine, un mois ou plus mais on y passe tous à un moment. On part en road trip, puis on atterrit encore une fois dans une auberge. Certains partent en ferme, puis reviennent en auberge le temps d’un weekend ou d’une nuit.

Plus ou moins grosses, plus où moins neuves, plus ou moins friendly, les auberges apportent leurs lots de surprises, bonnes ou mauvaises.

J’avais envie de vous écrire un article sur cette vie en communauté pas toujours facile.

L’auberge c’est des chambres mixtes ou de filles de 2, 5, 8 ou 10, c’est une cuisine commune, une salle commune, des douches souvent communes…vous l’aurez compris on est jamais tout seul, et on partage tout. J’ai été dans une auberge à Darwin où il y avait 98 chambres, c’était toujours plein, des vas et viens et pas réellement de sentiment d’être chez soi. Et quand comme moi vous avez 31 ans, vécu à deux dans un appartement parisien, pendant 7 ans, à vivre avec une soeur, c’est un gros bouleversement.

Ma première auberge fut à Perth, ma ville d’arrivée. Elle m’avait été conseillée par un ami. Auberge connue par les français, j’y aie fait mes premières rencontres de voyages. Et j’ai pu commencer à vivre cette vie où tu peux voir des gens quelques jours, comme des semaines et puis plus rien. J’ai pu également rencontrer des gens avec qui ça « crush » et tu sais que tu vas les revoir quelque part dans ce grand pays.

Les premiers pas furent hésitants, il faut parler aux autres si tu ne veux pas rester tout seul mais tu ne veut pas t’imposer dans une « bande » déjà construite. Bon pour certains vous me connaissez et pour moi parler avec les autres n’est pas trop dur mais on ne sait jamais si le feeling va passer ou pas.

L’auberge c’est se réveiller tous les jours avec quelqu’un dans ta chambre, parce qu’en vrai ce n’st pas vraiment ta chambre,, prendre ton petit déjeuner avec du monde, râler parce que certains n’ont pas nettoyer la poêle après utilisation,  vouloir prendre sa douche mais ne pas pouvoir car toute les douches sont prises…(jusque là vous me direz c’est comme vivre avec un homme..), vouloir être seule mais croiser quelqu’un et finalement partir faire quelque chose en ville. La vie en communauté ça s’apprend et c’est pas toujours une mince affaire.

Arrivant à Melbourne je voulais donc trouver une place où je pourrai choisir d’être en communauté mais aussi être seule. Mais la vie m’a amenée dans cette auberge dans le West Melbourne, auberge d’une dizaine, peut être quinzaine, de chambres, où tout le monde se connaît. Cela était d’autant plus vrai que je suis arrivée en septembre, période encore creuse, hiver oblige. Elle se situe au dessus d’un pub façon pub irlandais avec un beer garden convivial.

Arriver là, être la seule française, avoir peur du jugement lorsque je parle anglais… et finalement trouver une petite famille de l’autre bout du monde, qui contrairement aux français, ne me reprennent qu’avec bienveillance et non avec jugement, et bien ça aide à à se sentir à l’aise et à finalement rester.

La vie en Auberge c’est une vie dans un soap américain, une telenovela, une série B..et finalement une espèce de téléréalité sans caméra (ou presque, faut bien surveiller cette bande de jeunes lorsque le gérant n’est pas là, on parle de backpackers d’une vingtaine d’années en Australie quand même).

Tu vis avec les mêmes personnes, tu manges avec eux, tu sors avec eux… la vie de voyage décuple tous sentiments. Chacun est loin des siens, et on s’attache tous très vite, on apprend à se connaître très rapidement, et il est facile de se confier. Chacun d’entre nous à besoin d’affection et de trouver sa place dans un groupe. La vie en auberge quand  un même groupe reste longtemps, c’est des couples, des sexes friends, des soirées de folies, des discussions enflammées, des ruptures, des gossip, des engueulades, des retournements de situations…et une  vie privée très difficile !! haha Je me rappelle m’être dit « ça ne sera pas pour moi », et finalement on ne peut pas y échapper , et oui je plaide coupable,  malgré mes semaines à beaucoup travailler, je vis dans une télé réalité! et croyez moi, avec un statut de grande soeur, voir de jeune mère (oui certains poussent le bouchon) parfois je me sens vieille!

Souvent quand tu vas débarquer dans une nouvelle ville et que tu as besoin d’une auberge tu cherches sur les réseaux sociaux, internet, dans tes contacts quelles sont les meilleures suivant tes critères, et c’est vraiment cool de pouvoir t’aider. Melbourne est une grande ville et tu peux vite mal commencer et garder une très mauvaise expérience juste parce que l’endroit où tu est arrivé, était vraiment mauvais.

C’est assez contradictoire car beaucoup quittent tout pour vivre une vie de voyage donc plus ou moins solitaire mais chacun d’entre nous à besoin de contact humain, je dirais même que finalement on quitte tout pour retrouver ce contacte humain, perdu dans nos vies à 100km/h . Et finalement, on crée ici ou ailleurs une famille. Mais il ne faut jamais oublié que tôt ou tard nous sommes tous amenés à partir et qu’on s’impose des moments difficiles, similaires à notre départ. Certes il ne s’agit pas d’amis de longue date ou de famille de sang mais on ne s’habitue jamais vraiment à quitter les gens qu’on aime, sauf  peut être pour certains loups solitaires.

¡Speak French is forbidden! Chaque français venant en Australie veut en repartir en parlant anglais. Mais il n’est toujours pas facile de sortir du schémas classique qui est que les français restent entre eux. (Comme toute nationalité qui n’a pas l’anglais en langue maternelle, amis allemands vous vous reconnaitrez ! ah bah non ils ne parlent pas français) Car qu’on se le dise, quand tu maitrises pas la langue de Shakespeare  il est plus simple de se diriger vers la langue de Molière. Et je ne regrette absolument pas d’avoir rencontrer tous ces français qui pour certains ont recroisé et recroiseront ma route pour sur ! Mais depuis mon arriver à Melbourne j’ai pu rencontrer des anglais, irlandais, américains, new zélandais, italiens, tchèques, allemands, canadiens et j’en passe. Des plus jeunes, des beaucoup plus jeunes, des trentenaires, filles, garçons et pour moi c’est une chance car mon anglais s’est amélioré à 200% même si comme parfois en français personne ne me comprends…hahaha. Mais j’arrive à faire de l’humour, à être sérieuse ou sarcastique. J’ai eu la chance d’arriver dans cette auberge où il y avait deux français qui ne voulaient pas parler français, nous avons donc tout le long parlé anglais même si nous étions en majorité autour de la table.

Vivre en auberge c’est aussi apprendre que certains apriori sur certains pays sont des généralités à éviter, que le monde n’est pas ce qu’on croit et qu’il a une image des français assez dure ce monde. Nous somme arrogants, non souriants,  rudes, nous parlons que français…bref j’essaye de casser cette image et c’est pas une mince affaire avec certains (amis italiens).

La vie en auberge c’est découvrir que parfois on peut se sentir seul même entouré, mais c’est aussi se sentir entouré en deux secondes lorsque quelqu’un te voit seul et vient voir si tu vas bien. Tu peux rester dans ton coin mais tu seras toujours invité à te joindre à la fête.

Pour s’y sentir bien il faut juste être soi même. J’ai rencontré des personnes très timides qui ont trouvé leur place dans le groupe, des personnes solitaires qui faisaient intégralement parties du groupe car elles prenaient plaisir de venir quand elles le voulaient et personne ne s’offusquait de ne les voir que très peu.

Il est évident que chacun vit son expérience mais pour en avoir parler avec des amis français qui l’ont vécu, ou même avec des personnes ici étant dans d’autres auberges, il est évident que la dynamique reste la même.

Je suis partie pour vivre des expériences différentes de mon quotidien de trentenaire, juriste parisienne et je peux vous dire que je suis servie ! Etant l’une des plus mature (vieille ça fait trop mal) il est plaisant de se rendre compte que la jeunesse n’est pas complétement pourrie et que l’envie de découvrir, d’apprendre, d’écouter est bien présente. Parce que oui, côtoyer des milléniaux (ou presque) ça aide aussi à ne pas se prendre trop au sérieux.

J’avais des préjuger (et oui nobody’s perfect) et finalement tous se sont envolés et je ne regrette pas ce choix ! d’ici quelques jours il sera temps pour moi de partir et de dire au revoir à mes amis, ma famille de Melbourne et autant vous dire que ça va pas être drôle ! Je pense que les aventures qui m’attendent seront alors d’un grand réconfort pour garder le sourire et ne pas oublier que tout le monde part un jour.

Pour ceux que ça pourrait intéresser mon auberge : Bev & Micks backpackers 575 Spencer St West Melbourne 3003, Melbourne.

A très vite (promis) pour de nouveaux articles Road trip !

Kiss Kiss Bang Bang💋

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