Vous êtes toujours là? Nous aussi! Je vous rappelle le contexte? Nous sommes sur la route direction l’Eswatini, l’après midi a déjà commencé et nous sommes face à plusieurs problématiques: le moral est en baisse car toujours pas de lion, il fait nuit tôt, la grille du parc dans lequel nous devons dormir ferme à 17 heure et nous avons une frontière à passer. Alors va-t-on arriver à bon port? (ou plutôt à bon parc), et va-t-on voir enfin un gros chat? Je vous embarque à la découverte de l’Eswatini!
Si t’as besoin d’une piqure de rappelle sur où nous en étions penses à aller voir mon article sur nos aventures au Parc Kruger.
Allez c’est parti!
De la déception à la magie: l’effet Eswatini
La course contre la montre, Une arrivée remarquée au Parc National Hlane
Je me rappelle cette sensation. Nous étions pressés de partir de Kruger. Je pense qu’on y avait passer une journée de trop. Rouler toute la journée pour voir des animaux, sans réussir à voir ceux attendus. Cette histoire de safari matinal raté et d’hôtel peu compréhensif. Nous avions hâte. L’Eswatini est un petit (par la surface) royaume indépendant dans l’Afrique du Sud. La capitale, Mbabane est une ville de taille moyenne et tout le reste est composé de nature et de petits villages. Pour l’histoire, certains d’entre vous peuvent connaitre l’Eswatini sous le nom de Swaziland mais en 2018 lors de la fête des 50 ans de l’indépendance du pays le Roi à décidé de redonner son ancien nom, d’avant la colonisation, au Royaume.
Les frontières entre ces pays sont assez simples pour nous touristes. On doit passer par un contrôle de passeport et un coup de tampon. Vous devez également vous rendre à un guichet afin de payer une taxe pour la voiture (vraiment pas chère) et à vous l’Eswatini.
On traverse donc le pays jusqu’à notre point d’arrivée, le Parc National Hlane au centre-est. On voit le temps qui passe et que nous allons être justes. Mais on y croit! Et surtout, aucun de nos forfaits ne fonctionnent dans ce pays. On ne peut donc pas appeler pour prévenir.
Après deux heures de route nous arrivons devant le Parc Hlane. Voilà. Les grilles sont fermées. Ceci n’est pas une blague. On réfléchit vite. Je tente d’appeler, en me disant que ça ne me coutera pas trop cher pour quelques secondes. Premièrement je n’ai pas réussi à les joindre, deuxièmement ça me coutera cher et troisièmement ça sera pas la dernière fois.
On est donc dans un pays où nous n’avons pas d’internet, l’endroit où nous devions dormir est fermé et il fait presque nuit… point sur la situation: quelle merde! (oui un peu de vulgarité).
Mais d’un coup on se rend compte qu’ils nous voient. Pas les rhinos, mais les gardes. Ils vont nous ouvrir et nous, on se relâche un peu. Leur gentillesse nous touche et on se dit qu’on est encore bien tombé.
Une soirée hors du temps
Premier accueil, deux Rhinocéros blancs passent à 10 mètres de la voiture. Quelque chose me frappe alors. Leurs cornes. Elles ne sont pas sciées. Elles sont grandes, pointues, comme elles sont censées être. Parce que oui, au Parc Kruger nous en avons vu mais pour leur protection, ils leurs scient. Pour éviter que les braconniers ne viennent leurs voler et les tuer au passage, on les prive de ce qu’il leur permet de se défendre.
C’est donc avec joie que je vois ces deux rhinocéros blancs passer. Pourquoi ce n’est pas pareil ici? Parce que Hlane est une réserve plus confidentielle et que les braconniers ne s’y tentent pas autant.
Après ce point culture animalière, je reprends mon récit. Hlane (qui se prononce pas du tout comme il s’écrit) est un parc confidentiel par rapport à kruger. Imaginez, Kruger est plus grand que l’Eswatini tout entier. Il faut savoir que l’Eswatini applique la coupure d’électricité le soir. Et notre rondavelle, toute belle et confort qu’elle ne soit n’échappe pas à cette règle. C’est donc à la lumière de lampe à essence que nous allons passer la soirée.
Il fait donc nuit, et le restaurant n’a plus d’électricité. Nous commandons donc notre repas et nous serons livrés dans un petit panier pour manger dans notre rondavelle. C’est une vraie surprise de voir qu’on peut obtenir un plat chaud, vraiment cuisiné comme ça.
Ce moment hors du temps…Manger à la lumière tamisée avec le bruit des animaux dehors. Faut quand même faire attention parce que les lampes à essences ça peut finir par être dangereux! Même si la rondavelle est assez aérée. Il faut savoir que nous avions un logement pour 6 donc bien trop grand pour nous trois mais c’était agréable.
Nous avions dès notre arrivée demandé s’il y avait des places pour le safari du lendemain, et donc avant d’aller nous coucher nous avons mis le réveil à 4h30…
La nuit se déroule au sont des rugissements des lions et des rhinocéros. Impressionnant.
Le safari de la dernière chance
Rendez-vous à 5h20 devant le pick up! un vrai de vrai, pour les safaris. Et cette fois ci le réveil a bien sonné!
Le guide et d’une grande gentillesse et avec de l’humour malgré l’heure. Ils nous informent que le parc est découpé en plusieurs parties, les rhinocéros, blanc ou gris/noir. Les girafes et éléphants ensembles. Les lions et léopards, si léopard il y a mais ça c’est un mystère. Oui car Hlane ne communique pas le nombre d’animaux qu’ils ont par espèce pour éviter le braconnage. Enfin les léopards passent de partie en partie vu qu’ils sont dans les arbres et bondissent haut.
Bien évidement dans le temps imparti nous choisissons tous de commencer par les lions. Commence alors une longue traque. On tourne dans la réserve, plusieurs fois. On y voit même un papi éléphant à qui il manque une défense. Le guide nous montre des traces de pattes fraiches. On sait qu’on est pas loin mais on commence à perdre espoir. Le temps tourne. On en vient à faire des blagues et dire qu’il n’y a en réalité pas de lion dans cette réserve et qu’il s’agit d’empruntes créées par un collègue…
…Quand tout à coup, ils sont là. Une lionne et un Lion. Juste à moins de 100 mètres de nous. Ils sont beaux et majestueux. Ils prennent le soleil sur le chemin, nous on les mitraille! Et on profite de l’instant.
Ils se lèvent d’un coup, et on voit ce qui doit être le mal alpha de la meute arriver. Wow, plus grand et imposant. Ils passent tous les trois devant nous. On reste sans voix. On ne les suit pas, sait-on jamais qu’il y en ai 10 derrière le buisson. haha.
Nous on est content: ON A ENFIN VU DES LIONS DANS LEUR MILIEU NATUREL!!!
Puis on repart, directions les rhinocéros. On tombe sur une mère et son petit. On nous explique que chez les rhinos, la mère s’isole avec son petit quelques années afin de l’éduquer avant de le remettre dans la troupe. Les guides (nous étions deux pick up) nous disent de descendre. On est drôlement près quand même. Mais ça nous permet de faire des jolies photos, surtout ceux qui ont des gros objectifs. Agatha n’était pas rassurée, c’était un moment si intense.
Après un petit thé/café/biscuit près d’un étang c’est retour à la base. On mange un peu, on se prépare, on profite un peu et il est temps de reprendre la route. Des belles images dans la tête. Si nous avions su, je pense que nous aurions quitté Parc Kruger deux jours plus tôt pour rester un peu plus dans ce parc Hlane. Nous aurions plus profité des animaux.
Je vous conseil d’aller voir sur le site du Parc Hlane si vous allez en Eswatini.
L’Eswatini, un pays dominé par la nature
Direction Lobamba, au sud de la capital d’Eswatini. L’arrivée est compliquée. Je me rappelle d’un moment de flottement. On trouve le Airbnb mais personne pour nous ouvrir. On part en centre ville manger un bout le temps d’avoir une réponse par wifi. Puis on nous dit qu’il y a un changement et donc on doit aller dans un autre appartement juste derrière. Personne. Puis finalement si. L’appartement et vraiment « luxueux » pour là bas même si nous voyons tous les défauts de constructions et de décorations. Et surtout nous voulions un lave-linge mais avec ce changement il y en a pas.
La fin de la journée nous décidons de rester tranquille à l’appartement et de se faire un film. Profitons du confort et de ne pas faire trop de route pour une fois. La journée s’achève.
Notre vrai seul problème de Airbnb de ce voyage se passera là. Le changement d’appartement est également pour notre seconde nuit. Deux hommes (qui faisaient pas peur je vous rassure) sont venus pour nous dire que du coup il nous fallait payer plus pour la seconde nuit. Nous avions réservé sur booking.com et Foued est passé par la plate-forme pour qu’on ait pas à repayer quoique ce soit.
Le problème réglé, nous partons pour voir les alentours et donc Mlilwane Wildlife Sanctuary. On aurait pu y dormir mais on y a pas pensé! Pas grave, je vous donne l’info du coup. Mon avis? Un moment super, une belle randonnée, des rires, des animaux encore. Fouedix nous a bien sur tracé sur le retour et à donc pris un petit verre au restaurant. Ne vous inquiétez pas nous nous sommes rattrapées à notre arrivée!
Point utile: Ce que je peux vous dire c’est que la randonnée n’est pas trop difficile mais qu’il y a quelques passages à faire attention. Il n’y a pas beaucoup d’ombre. La nature y est omniprésente.
Puis nous sommes allés voir également la cascade Mantenga.
Par contre nous avions vu qu’il y avait un village typique du pays. Nous nous étions dit allez on y va. Mais en arrivant on se rend compte que ce n’est qu’une attraction. Des personnes attendent des touristes puis se mettent en condition d’avant. Avec les tenus traditionnelles et les activités du village. C’était vraiment pas pour nous. Mais aucun jugement et je sais que pour beaucoup c’est un super truc à faire.
On finit la journée sur cette cascade et une soirée tranquille. Demain, on bouge.
Le lendemain matin on décolle direction la capitale! J’irais très vite sur cette journée. Le cottage est super mignon. Les gérants super gentils. Et les seuls moment fun se résument ainsi (oui oui ça se liste):
- Mon visa Canadien qui avance
- Le débat du lait avant ou après les céréales (si tu es de la team lait avant…va falloir qu’on discute)
- Une jolie vue
Pour le reste nous étions partis voir une dans le parc Malolotja. Nous avons adoré notre stop au visiter center avec son restaurant. Vous pouvez faire de la tyrolienne! Nos n’avons fait qu’une rondo. La vue était magnifique. Nous avons été déçu de l’accessibilité de la cascade par contre. Attention vous ne faites que descendre tout l’aller….Il faudra donc penser que le retour se fera en montée.
Nous avons fini la journée sur le sunset au barrage. Nous pensions pouvoir le faire sur le barrage, en bateau (merci le guide) mais en fait il y en avait plus (ou pas tout court?).
Pretoria ou l’antithèse de l’Eswatini
On va donc repartir au matin de ce 14ème jours de Road trip. Le dernier pour Agatha. Tristesse. Nous allons reprendre la route direction Pretoria. La capitale de ce pays. Nous voulions voir ce qu’il avait à nous donner. Et bien, un hôtel pourri pour sur. Foued qui voit pour la première fois de sa vie la police lui demander de prendre soin de lui et de faire demi tour ! hahahahaha (nous aussi). Une ville profondément pauvre et vide de commerces.
Nous avons visités:
- Union Building: Qui montre la volonté d’unifier après la fin de l’apartheid mais qui est entouré de pauvreté noire (en majorité)
- Le botanique garden: très mignon
- la Tour des Trekkers: très intéressant pour apprendre l’histoire des premiers Afrikaans. Même si c’est beaucoup de violence et de colonisation finalement.
Voilà. Je rajouterai que notre soirée à Pretoria nous avons donc dû encore une fois lorsque nous sommes dans une grande ville en Afrique du Sud, partir en banlieue pour trouver un bar/restaurant « safe ». Nous avons bu des Gin-tonic et bien rigolé. On recherchant le nom je suis tombée sur une vidéo tournée et nous avions vraiment de la joie en nous.
Je finirai sur notre petit brunch avec un mimosa servi avec un pichet de jus d’orange et une canette de pétillant. Quel fou rire! Mais si bon ce brunch, malheureusement il a fermé. Voilà Pretoria c’est une ville qui est très complexe à vendre.
Il est temps de repartir, direction Jozi, Agatha a son avion assez tard. On passe au Backpackers qu’on a trouvé pour Foued et moi, puis on va boire un verre et grignoter au Radisson Bleu, hôtel qui nous rappellera nous aventures du début, va lire l’article si tu veux savoir!
Il est temps de la quitter, et c’est le coeur lourd que je la laisse prendre l’avion. On repart pour notre backpackers, demain on a de la route. Beaucoup de route.
Croyez moi, ce qui se passera après, restera dans les mémoires. Alors surtout restez connectés…
En attendant je vous dis,
Kiss kiss bang bang 💋
